Déchets alimentaires2024-04-04T14:53:06-04:00

DÉCHETS ALIMENTAIRES

Réduire notre impact écologique en préservant et en valorisant mieux nos aliments

1,3 milliard de tonnes ! C’est la quantité de nourriture produite et non consommée dans le monde.Ces 1,3 milliard de tonnes d’aliments correspondent au tiers de la nourriture produite à l’échelle planétaire. Mais comment expliquer des chiffres aussi aberrants alors qu’on estime à près de 700 millions le nombre de personnes souffrant de la faim ? Pour deux grandes raisons : les pertes alimentaires et le gaspillage alimentaire. Les pertes alimentaires surviennent de l’étape de la récolte, de l’abattage ou de la pêche jusqu’à la distribution, tandis que le gaspillage alimentaire a lieu lors de la vente au détail et de la consommation.

Véritable défi mondial, de grandes organisations dont l’UNICEF et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) font part, dans un rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, de leur inquiétude quant à l’atteinte de l’objectif faim zéro d’ici à 2030 alors que l’Amérique du Nord est responsable de 16 % des pertes totales mondiales. Le Canada ne fait donc pas exception au problème. D’après RECYC-QUÉBEC, « 58 % de la nourriture y est jetée tout au long de la chaîne alimentaire, de la fourche à la fourchette ». La pandémie n’arrangeant rien, les ménages canadiens ont jeté 14 % de plus de nourriture à la maison. Une aberration supplémentaire lorsque l’on sait que plus de la moitié de la nourriture qui est jetée à la maison est encore propre à la consommation.

Mais outre l’aspect sécurité alimentaire et financière, les pertes alimentaires et le gaspillage ont des conséquences désastreuses pour l’environnement. Gaspiller des aliments équivaut à gaspiller de nombreuses ressources naturelles (eau, sols, semences), logistiques (stockage, transport) et humaines. Et finalement, pour boucler la boucle, ces aliments non consommés s’ils ne sont pas compostés iront remplir les sites d’enfouissement provoquant en se décomposant la libération de méthane et donc de gaz à effet de serre. Un phénomène qui ne se produit pas lorsque la matière organique se décompose dans la nature en présence d’oxygène. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’enfouissement des matières organiques devrait être interdit au Québec à l’horizon 2022, permettant ainsi de fabriquer plus de biogaz et d’éviter l’émission de 5,9 millions de tonnes de CO2 soit environ 1,5 million de voitures parcourant 20 000 km annuellement d’après la Fondation Suzuki.

La réduction des pertes alimentaires et du gaspillage alimentaire doit donc être vue comme un moyen de répondre à de nombreuses problématiques. Et s’il est difficile comme citoyen de réduire les pertes alimentaires, des gestes simples peuvent nous permettre de réduire le gaspillage à la maison. Mieux gérer l’achat et le stockage de nos denrées, valoriser des aliments proches de la date de péremption, apprendre à utiliser ce que l’on pense être des déchets alimentaires, partager des aliments que nous sommes sûrs de ne pas consommer, et composter ne sont qu’une petite partie de ce que nous pouvons faire. Pour en savoir plus, consultez nos Z’astuces et faites une différence dans cette lutte.

LA MINUTE CONSEIL
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