Essentiels à notre bien-être physique et psychologique, les bienfaits des sports et loisirs ne sont plus à prouver. Mais qu’en est-il de l’impact de ces activités sur l’environnement ? Alors que le matériel de loisir est plus accessible que jamais et que notre envie de tester de nouvelles activités est de plus en plus grande, l’empreinte écologique de nos loisirs s’agrandit également. Voici un petit tour d’horizon des façons de réduire votre consommation, que ce soit lors de votre prochaine longue randonnée ou durant vos activités sportives.

En randonnée

C’est un fait, les Québécois.es aiment la randonnée. Année après année, la pratique gagne en popularité et ce sont plus de 8 millions de visiteurs qui se sont rendus dans les parcs de la SEPAQ en 2019 pour en apprécier les paysages magnifiques et découvrir la faune et la flore de notre belle province. Cet engouement nécessite d’être plus vigilant quant à nos comportements pour préserver ces espaces. Consultez ces conseils, pour savoir quoi faire et quoi éviter lors de votre prochaine longue ballade.

Ne laisser aucune trace !

C’est la règle d’or lors d’une sortie en pleine nature. Au retour d’une randonnée ou d’une sortie de chasse et pêche, assurez-vous de remporter tous vos déchets. Cela comprend évidemment les emballages alimentaires, les vêtements, le matériel nécessaire à votre activité de loisir, mais aussi vos restants de nourriture. En effet, notre nourriture ne fait pas partie des régimes alimentaires des animaux que vous pourriez croiser et elle pourrait avoir des effets désastreux sur leur organisme. De plus, une fois de retour à la maison avec vos déchets, vous pourrez les trier adéquatement (compost, récupération de matières recyclables, poubelle).

Ramasser ce que les autres ont laissé derrière eux

C’est un geste civique qui ne vous coûte pas cher, qui sert d’exemple aux autres et surtout qui évite que des déchets se retrouvent à l’extérieur des sentiers, dans les rivières, lacs et zones marines où ils pourraient être confondus avec de la nourriture et ingérés par des animaux.

Limiter les déchets en amont

Réduire vos déchets à la source est aussi une bonne façon pour qu’ils ne se retrouvent pas sur les sentiers. On évite donc à tout prix les bouteilles d’eau jetables au profit de la gourde et du thermos. On privilégie les collations maison au détriment des collations pré-portionnées, qui génèrent souvent beaucoup de déchets non recyclables.

Louer plutôt qu’acheter

Vous avez décidé d’essayer le camping cette année ? Vous planifiez de gravir une montagne en vous aidant de bâtons de marche et redescendre en kayak ? Vous voulez skier dans la poudreuse ? Nous sommes nombreux à nous lancer dans de nouvelles activités qui contribuent à faire dormir du matériel presque neuf dans le garage. Pour vous équiper correctement lors de vos prochaines aventures en plein air, misez sur l’emprunt, la location, l’achat d’occasion ou la réparation pour du matériel légèrement endommagé. Consulter les possibilités de locations et les plateformes de revente de matériels sportifs usagés dans notre répertoire de la consommation responsable .

Bien que nous ne disposions pas de chiffres pour mesurer l’impact des activités sportives au Québec, les atteintes sur les milieux naturels (surfréquentation, déchets au sol, nuisances sonores) et la pollution (sports motorisés, surexploitation de certains matériaux entrant dans la fabrication d’articles de sport, impossibilité de recycler ces articles, la tenue d’événements sportifs de grande ampleur, les déplacements interrégionaux dans le cadre de compétitions…) sont bien réels. Voici donc quelques recommandations pour commencer dès aujourd’hui à limiter ces impacts.

Dans les sports

Louer plutôt qu’acheter

Encore une fois, on privilégie l’emprunt, la location ou l’achat usagé pour s’équiper. Lorsque l’emprunt et la location ne sont vraiment pas possibles, les magasins de seconde main comme Play It Again Sports ou Sports aux puces vous permettent de vendre, d’échanger, de faire réparer ou de donner vos équipements usagés et d’en magasiner de nouveau en meilleur état. Retrouvez-les dans notre répertoire de la consommation responsable.

Refuser les objets promotionnels d’événement sportif

Vous êtes adeptes de marathons et de course à pied ? Alors vous avez très certainement des Tote bag, des chandails et autres bracelets en plastique qui traînent dans vos placards. Ces gadgets fabriqués à bas coût en Chine et présents dans tous les événements sportifs ont un vrai coût écologique. Pourquoi ne pas simplement les refuser et ainsi participer à conscientiser les organisateurs d’événements ?

Diminuer les émissions de GES lors d’événements sportifs

C’est l’un des plus gros problèmes de tous les événements sportifs, quelle que soit leur ampleur : l’émission de gaz à effet de serre. À titre d’exemple, le bilan carbone de la dernière coupe du monde de soccer s’élève à 2,2 millions de tonnes[1]. Conscient du problème, de plus en plus d’organisations sportives tentent de limiter leurs impacts. C’est le cas notamment de la LNH qui a fait le choix de compenser les déplacements de ses équipes en séries éliminatoires par l’achat de crédits carbone[2]. En tant que spectateurs, nous pouvons aussi faire notre part en limitant nos déplacements en voiture au profit du transport en commun ou en privilégiant le covoiturage. Beaucoup le font déjà ! Il n’y a qu’à se promener dans le métro de Montréal un soir de match du Canadien pour voir des milliers de Québécois.es habillés en bleu, blanc et rouge ! Pensons également à jeter les déchets recyclables dans les bonnes poubelles. Nous le faisons à la maison, il n’y a donc pas de raison de ne pas le faire à l’aréna ou au stade.

[1] https://www.ecoco2.com/blog/et-le-bilan-carbone-de-la-coupe-du-monde-de-football/

[2] https://www.nhl.com/fr/news/la-lnh-fera-lachat-de-credits-de-carbone/c-306947146

Limiter l’impact des sports motorisés

Les moteurs de bateaux, les véhicules tout-terrain, les motoneiges et les motos marines consomment énormément de carburant en plus de nuire aux animaux sauvages et à leur habitat par le bruit et l’émission de quantités importantes de monoxyde de carbone. Pourquoi ne pas remplacer quelques fois dans l’année les sports motorisés par d’autres activités à sensations fortes ?Le canyoning, la descente de rivière, la descente de pentes abruptes en vélo ou fatbike, l’escalade de glace, ce ne sont pas les possibilités qui manquent au Québec !

Pratiquer le plogging

Pour plusieurs d’entre nous, la marche représente notre activité physique quotidienne. Pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable ? Prenez un gant et un sac, et pratiquez le plogging : ramassez les déchets que vous trouverez dans la rue, les pistes cyclables et le bord des terrains. Si nous ramassons tous un déchet par jour, nos rues seront bien plus propres !