Réduire notre impact écologique en réduisant nos déchets électroniques

Bien qu’ils se soient révélés des outils essentiels en ces temps troublés par la pandémie, nos appareils électroniques et leurs usages n’en sont pas moins problématiques pour l’environnement. Un récent rapport du groupe de réflexion en transition énergétique et climatique The Shift Project affirme qu’aujourd’hui, le numérique serait responsable de près de 4 % des émissions totales de GES dans le monde. Un chiffre qui devrait doubler d’ici 2025. Et ces émissions ne proviennent malheureusement que de la pollution émise par les serveurs des centres de données qui stockent actuellement 47 zettaoctets soit 47 milliards de téraoctets. À cela s’ajoute celle qui découle de l’extraction, de la fabrication et finalement de la fin de vie de tous nos appareils.

Des appareils dont la durée de vie se fait de plus en plus courte, notamment pour cause d’obsolescence programmée. Un phénomène loin d’être nouveau qui consiste en la mise en place de stratégies visant à réduire la durée de vie d’un objet dès sa conception, obligeant l’utilisateur à le remplacer rapidement. Aujourd’hui, le terme est grandement utilisé en référence aux appareils électroniques et se traduit par la conception de produits dont les matériaux sont peu robustes, dont la réparation est découragée (difficultés à ouvrir l’appareil et de trouver des pièces de remplacement), et qui sont rapidement dépassés par les avancées technologiques (programmes et applications demandant toujours plus de puissance, modification des périphériques, etc.). Résultat : 11 millions de tonnes de matériels informatiques et de télécommunication ont été jetées, enfouies ou incinérées en 2019.

Si un encadrement de l’obsolescence programmée est souhaitable de la part des décideurs politiques, nous avons également comme consommateur une responsabilité à endosser dans la catastrophe écologique qui se dessine sous nos yeux. Car qui de nous n’a jamais remplacé un appareil alors que ce dernier était encore fonctionnel ou aurait pu être réparé ? Victimes du marketing, nombreux sont ceux près à s’aligner à l’entrée des boutiques pour avoir le dernier modèle de téléphone quand bien même le leur n’a que quelques mois de vie. Nous n’avons plus le choix d’être concernés par ces problématiques et c’est aussi à nous d’agir pour prolonger au maximum la vie de nos appareils et limiter notre pollution numérique !

LA MINUTE CONSEIL DE
JEAN-FRANÇOIS BREAU !

QUELQUES SUGGESTIONS DE REPORTAGES ET DE DOCUMENTAIRES SUR LE SUJET DÉCHETS ÉLECTRONIQUES :

REPORTAGE ÉDIFIANT
SUR LA POLLUTION NUMÉRIQUE: